La Moelle d’Or - Dominique Ferraro

Dominique Ferraro
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La Moelle d’Or

Programme
Les exercices de la Moelle d’Or

La toute première trace de ces exercices remonte à la source de la philosophie taoïste ; les Annales du Printemps
et de l’Automne (400 av. J.-C.) font déjà allusion à quelques mouvements sommaires pour “nourrir la vie”.
Dodeliner de la tête comme l’ours
Déplier les ailes comme l’oiseau
Respirer lentement et doucement
C’est la meilleure façon de vivre longtemps .
Une autre source fait remonter l’origine de ces mouvements aux temps archaïques du Grand Yu, empereur
mythique de la Chine ancienne (dynastie Hsia), célèbre pour avoir résolu à son époque le problème des
inondations par un ingénieux système d’irrigation. Pour soigner l’oedème aux jambes dont il sourait,
sa lle eut l’idée de faire fermenter des céréales et de lui faire boire cette potion magique. Par la suite
les libations accompagnèrent les danses rituelles qui marquaient le passage des saisons et furent à l’origine
du Qi Gong.
Selon la tradition, ces exercices furent élaborés en Chine par le moine indien Bodhidharma lorsque, au cinquième
siècle de notre ère, il entreprit à pied un long voyage pour apporter à l’empereur les textes sacrés du Bouddha.
Sur la route du retour, Bodhidharma, que les Chinois appellent Damo, s’arrêta au monastère de Shaolin, qui
deviendra par la suite le célèbre berceau des arts martiaux. Ayant remarqué que les moines qui méditaient de
longues heures dans ces cavernes au climat humide étaient souvent perclus de douleurs, Bodhidharma,
premier apôtre de la gymnastique douce, leur enseigna des étirements et des auto-massages pour leur
permettre de récupérer santé et souplesse. Cette série d’exercices passa à la postérité avec beaucoup de succès
sous le nom de Classique du lavage des moelles et de l’étirement des tendons ; son nom chinois, Xi Sui Jin Jing,
bénécie de l’appellation prestigieuse Jing, qui le place parmi l’ensemble des classiques confucéens (Ru Jia).
La tradition étant surtout orale à cette époque, le classique originel ne nous a pas été transmis. Il existe donc
actuellement de nombreuses versions de ces exercices, dont le point commun est l’accent sur les étirements
et les torsions qui débloquent les articulations, assurent la souplesse des tendons et la uidité de la circulation
énergétique. Quelle que soit la tradition, le discours de base est toujours le même : renforcer l’extérieur pour
purier l’intérieur et régénérer en profondeur le cerveau, “Mer des moelles”.
Le docteur Ma Li Tang a élaboré ces exercices sur la base de longues recherches auprès des maîtres de son époque.
Le maître Pu Zhao, plus que centenaire, lui apprit cette série en 1932. Plus tard, en 1940, Wu Che, un moine résidant
dans un monatère du mont Liao (où cette tradition avait été conservée, à Wu Tai Shan dans le nord-est de la Chine),
lui t don d’un antique manuscrit, qui contenait une version du Classique datant du neuvième siècle. Ce recueil de
108 mouvements où alternaient rituels et exercices dénote bien l’origine compénétrée d’inuences taoïstes et
bouddhistes. Sur la base de ce manuscrit, ainsi que sur certains exercices de longévité couramment pratiqués
en Chine depuis la période Song (onzième siècle), Ma Li Tang a complété sa propre version de la Moelle d’Or.

Dominique Ferraro
 
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